Comprendre les effets des troubles du sommeil sur la santé
Une nuit de sommeil perdu est assez fréquente et peut être due au stress ou à un temps d’écran trop long. Cependant, il n’est pas normal d’avoir du mal à s’endormir et de rester éveillé la plupart des nuits. Si tel est le cas, il est peut-être temps de consulter un médecin.
Les troubles du sommeil peuvent toucher des personnes de tous âges. Le journal médical bimensuel American Family Physician rapporte que jusqu’à 50 % des jeunes connaîtront de tels problèmes à un moment donné dans leur vie. Le somnambulisme, les cauchemars, le syndrome des jambes sans repos et l’apnée obstructive du sommeil n’en sont que quelques exemples.
Cette même source souligne que les problèmes de sommeil peuvent entraîner des sautes d’humeur et une somnolence diurne. À long terme, cela peut même affecter le comportement et les capacités d’apprentissage des jeunes.
L’insomnie et d’autres troubles du sommeil sont encore plus fréquents chez les adultes. De telles conditions perturbent les habitudes de sommeil normales, provoquant des difficultés respiratoires, de la fatigue ou des réactions inhabituelles.
S’ils ne sont pas traités, les troubles du sommeil peuvent affecter votre capacité à fonctionner normalement. Vous pourriez alors éprouver des difficultés à vous réveiller le matin, à rester concentré au travail et à réfléchir clairement.
Souhaitez-vous en savoir plus ? Examinons de plus près les troubles du sommeil les plus fréquents et leurs impacts sur votre santé.
Insomnie
L’insomnie aiguë touche environ un Américain sur quatre chaque année. Environ un quart des personnes atteintes souffrent d’insomnie chronique et d’autres complications.
Cet état complique l’endormissement et la capacité à rester endormi. Ses symptômes varient d’une personne à l’autre et peuvent inclure :
- Réveils nocturnes fréquents
- Réveils très matinaux
- Somnolence et fatigue diurnes
- Irritabilité
- Fatigue
- Difficulté à se concentrer sur les tâches
Le fait de regarder la télévision tard avant de se coucher, de dîner tard et d’autres habitudes peuvent aggraver l’insomnie. Ses symptômes peuvent également apparaître lorsque vous voyagez.
Dans certains cas, ce trouble du sommeil peut être dû à la dépression, au diabète ou à une douleur chronique.
Parasomnies
Un membre de votre famille vous a-t-il dit que vous marchez ou mangez dans un état de sommeil ? Vous réveillez-vous en pleurant ou en hurlant sans raison évidente ? Il s’agit de symptômes potentiels de parasomnies.
Le fait de manger durant la nuit, le somnambulisme, les terreurs nocturnes et autres parasomnies provoquent des comportements anormaux pendant le sommeil. Bien qu’ils soient plus fréquents chez les enfants, ils peuvent également toucher les adultes.
Une étude antérieure rapporte que la fatigue extrême, le travail par postes de rotation et les troubles mentaux sont des causes courantes de parasomnies. L’abus de substances ainsi que certaines maladies peuvent également contribuer à ces problèmes de santé.
Les parasomnies peuvent entraîner, entre autres, des blessures, des comportements à risque, une prise de poids, de la fatigue, des convulsions. Elles peuvent également augmenter votre risque d’accidents domestiques, notamment si vous vivez seul.
Syndrome des jambes sans repos
Le syndrome des jambes sans repos fait partie des types de troubles du sommeil les plus fréquents. Ses symptômes comprennent des picotements, des brûlures et des douleurs dans les jambes, et ils surviennent principalement la nuit. Certaines personnes peuvent également ressentir des démangeaisons, des fourmillements, des picotements et d’autres sensations inhabituelles.
Les chercheurs ne peuvent pas expliquer la cause exacte du syndrome des jambes sans repos. Certains prétendent qu’il peut être dû à une carence en fer. D’autres pensent que cela peut résulter de déficits en dopamine dans le cerveau.
Bien que ce trouble ne mette pas votre vie en danger, il est susceptible d’affecter votre santé à long terme. Dans certains cas graves, il peut entraîner une dépression, un état de fatigue et une diminution des capacités intellectuelles.
Apnée obstructive du sommeil
Environ 22 % des hommes et 17 % des femmes souffrent d’apnée obstructive du sommeil. Le risque de développer ce problème augmente avec l’âge. Le tabagisme, l’obésité, la consommation d’alcool et d’autres facteurs peuvent encore aggraver ces symptômes.
Ce trouble provoque l’arrêt de votre respiration pendant de brèves périodes de sommeil. Ses principaux symptômes comprennent :
- Transpiration nocturne
- Réveil avec mal de gorge ou bouche sèche
- Ronflement sonore
- Somnolence et fatigue diurnes
- Sautes d’humeur
- Diminution de la concentration intellectuelle
- Réveil en étouffant ou à bout de souffle
L’apnée obstructive du sommeil affecte les muscles de la gorge. Ses symptômes surviennent à plusieurs reprises pendant le sommeil, entraînant une fatigue et un épuisement inexpliqués.
En l’absence de traitement adapté, ces troubles peuvent augmenter votre risque de maladie cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et de glaucome.
Paralysie du sommeil
Vous arrive-t-il de vous réveiller la nuit et de réaliser que vous êtes incapable de parler ou de bouger ? Il s’agit d’un symptôme classique de paralysie du sommeil. Ce trouble peut également provoquer des hallucinations, des sons imaginaires et une peur intense.
Pendant la paralysie du sommeil, vous pouvez avoir l’impression que quelqu’un est assis sur votre poitrine. Vous pouvez également entendre des bruits de zapping, de sifflement ou de bourdonnement, ainsi que des rugissements et des chuchotements. Ces symptômes peuvent survenir pendant le sommeil ou au moment du réveil.
Des preuves cliniques indiquent que près de 30 % des étudiants et plus d’un tiers des patients psychiatriques subissent des épisodes de paralysie du sommeil. Près de 7,6 % de la population générale connaît ce problème.
La cause exacte de la paralysie du sommeil est inconnue.
Les scientifiques pensent que la privation de sommeil, la toxicomanie et les troubles mentaux peuvent favoriser ce problème. D’autres troubles du sommeil, comme la narcolepsie, sont également liés à ce phénomène.
Que pouvez-vous faire ?
Les troubles du sommeil peuvent être pour le moins effrayants. Imaginez-vous un réveil nocturne, avec le souffle coupé ou avec l’impression que quelqu’un essaie de vous faire du mal ! Sans parler de la fatigue qui suit une mauvaise nuit de sommeil.
La meilleure chose que vous puissiez faire est de contacter un médecin spécialiste du sommeil. En attendant, essayez de modifier votre alimentation et vos habitudes de vie.
Le fait de réduire le sucre et les acides gras trans est un bon point de départ. Faites le plein de protéines à digestion lente au dîner et évitez de manger avant d’aller vous coucher. Le fromage frais, les boissons à la caséine, le yogourt grec et d’autres aliments riches en protéines sont tous d’excellents choix.
Prenez une barre faible en glucides, riche en protéines ou d’autres petites collations si vous avez faim avant d’aller vous coucher. Évitez les aliments gras et les repas copieux en fin de soirée. Planifiez vos entraînements le matin ou l’après-midi plutôt que tard le soir.
Notez que certains aliments contiennent du tryptophane, un acide aminé qui se transforme en mélatonine dans votre corps. La mélatonine est une hormone qui régule le cycle veille-sommeil, renforce la fonction immunitaire et protège votre cerveau.
Les produits laitiers sont une excellente source de tryptophane. Pensez à boire une tasse de lait avant d’aller vous coucher pour augmenter la production de mélatonine et profiter d’une bonne nuit de sommeil.
Un meilleur sommeil pour une meilleure santé
La privation de sommeil engendre bien plus qu’une simple fatigue. Elle peut également affecter votre métabolisme, votre fonction immunitaire et votre santé cardiaque. Au fil du temps, elle peut avoir des effets dévastateurs sur la fonction intellectuelle et les performances au travail.
N’attendez pas qu’il soit trop tard ! S’ils ne sont pas traités, les troubles du sommeil peuvent nuire à votre santé, affecter votre apparence et votre bien-être.
