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Hormones du stress : de quoi s’agit-il et quels sont leurs effets sur le corps ?

Thématiques :
comportement hormones
Publié le 11 Octobre 2023

Nous savons tous déjà ressenti du stress. L’attente dans les embouteillages juste avant un rendez-vous important, la maladie d’un proche ou d’un enfant, ou encore une échéance imminente au travail, sont autant de situations qui provoquent inquiétude, tension et hyper vigilance. La tension artérielle augmente et le cœur bat plus vite. On rougit, on transpire. On est stressé !

Le stress est une réaction du corps en réponse à une situation vécue comme une menace. C’est une réaction naturelle face au danger, que l’être humain a développée pour préserver sa sécurité. Dès lors que l’on est sous pression, dans un état émotionnel exacerbé ou préoccupé par quelque chose, notre corps réagit par le stress.

En état de stress, le corps va sécréter différents types d’hormones. Les hormones du stress vont mettre le corps en condition dite « de lutte ou de fuite », destinée à nous préparer à affronter physiquement la menace perçue. Or, si cette réponse nous permet effectivement de réagir et de faire face à des situations compliquées, elle peut également être à l’origine de problèmes de santé. Le stress chronique et la sécrétion permanente d’hormones du stress peuvent à terme avoir des effets néfastes sur la santé physique et mentale.

Quelles sont précisément les hormones du stress ? Est-il possible d’en diminuer la sécrétion et d’en atténuer les répercussions sur la santé ? Voici les questions auxquelles nous alors répondre pour expliquer ce que sont les hormones du stress, leurs effets sur notre organisme et ce que nous pouvons faire pour les maîtriser.

Hormones du stress : de quoi s’agit-il et à quoi servent-elles ?

Lorsque nous faisons face à une situation stressante, une chaîne d’évènements complexes se produit dans notre corps. La réaction de stress naît dans le cerveau. La partie de notre cerveau qui commande les réactions émotionnelles, l’amygdale, réagit en envoyant un signal de détresse au système nerveux central via une petite région du cerveau : l’hypothalamus.

L’hypothalamus provoque la réaction du système nerveux sympathique en envoyant des signaux aux glandes surrénales par le biais des nerfs autonomes. Les glandes surrénales remplissent leur fonction en irriguant le système d’hormones du stress. Après une première et puissante vague d’hormones, l’hypothalamus va ensuite envoyer une seconde bouffée d’hormones pour nous maintenir en état d’alerte1.

Une fois la menace passée, l’organisme va réduire le flux d’hormones, pour progressivement revenir à la normale. La réaction de stress survient dans un laps de temps incroyablement court, presque instantanément dès lors qu’apparaît la menace. Parfois, la réaction de stress peut se déclencher avant même que notre cerveau ne perçoive les stimuli visuels. Cela nous permet de réagir immédiatement face à un danger tel qu’une voiture qui approche, par exemple.

Les hormones du stress diffusées dans l’organisme provoquent un pic du taux d’adrénaline, augmentent la fréquence cardiaque et la tension artérielle, font grimper le taux de sucre et le niveau d’oxygène dans le sang, les muscles se tonifient et les pupilles se dilatent. Le cerveau est en état d’hyper vigilance et le corps détourne l’afflux sanguin des fonctions non essentielles pour le concentrer vers les muscles. Nous sommes alors parfaitement préparés, soit à affronter, soit à fuir le danger.

Quels sont les trois principaux types d’hormones du stress ?

Les trois principaux types d’hormones sécrétées par notre organisme en réaction au stress sont les suivants :

  • Le cortisol
  • Les catécholamines
  • La vasopressine

Étudions maintenant chacune de ces hormones plus en détail, pour comprendre comment elles nous aident à faire face à la pression et quels symptômes elles engendrent.

 

Le cortisol

Le cortisol est probablement le plus connu des trois principaux types d’hormones du stress. Il s’agit d’une hormone stéroïde glucocorticoïde sécrétée par les glandes surrénales. Le cortisol a de nombreux effets sur le corps. Dans une réaction de stress, le cortisol n’est pas diffusé par grosse vague en une seule fois, mais va irriguer le corps par petites quantités, de façon lente et constante sur une longue période.

Le cortisol est la principale hormone du stress qui permet à notre corps et à notre esprit de rester en éveil face à des situations de stress durables. Le cortisol sert à museler les fonctions non essentielles du corps, tels que les systèmes digestif, reproductif et immunitaire et permettre ainsi à l’organisme de concentrer ses ressources sur ce qui va lui permettre d’affronter le danger2.

 

Les catécholamines

Les catécholamines sont un ensemble d’hormones du stress qui regroupe l’épinéphrine (également connue sous le nom d’adrénaline), la norépinephrine (également appelée noradrénaline) et la dopamine (la fameuse « hormone du bonheur »). Les catécholamines sont des neurotransmetteurs qui envoient des signaux aux cellules nerveuses de l’ensemble du corps lors de la réaction de stress3.

  • L’épinéphrine est le principal vecteur de la réponse dite « de lutte ou de fuite ». Communément appelée adrénaline, l’épinéphrine augmente le rythme cardiaque et la pression artérielle. Elle concentre l’afflux sanguin vers les muscles et accroît le niveau d’énergie. L’organisme va secréter d’énormes volumes d’épinéphrine dans les premiers instants de la réaction de stress4.
  • La norépinephrine est un type d’hormone proche de l’épinéphrine. Sécrétée lentement lors des situations de stress, son rôle est de maintenir un haut degré d’éveil et de vigilance5.
  • La dopamine régule les humeurs et favorise la motivation et le plaisir. Lorsque nous faisons quelque chose qui nous fait du bien, l’organisme est irrigué de dopamine. La fonction de la dopamine dans la réaction de stress reste à ce jour mal comprise, mais son rôle est essentiel dans notre capacité à nous adapter à un environnement en rapide évolution6.

 

La vasopressine

La vasopressine joue un rôle fondamental dans la régulation de la tension artérielle et dans la métabolisation de l’eau. Elle est secrétée par l’hypothalamus et stockée dans l’organisme par la glande pituitaire située juste en dessous du cerveau. Sitôt que nous vivons une situation stressante ou une émotion forte, le corps diffuse de la vasopressine dans le système circulatoire. La vasopressine va alors augmenter la tension artérielle et permettre aux reins de réabsorber l’eau de l’urine. Cela va permettre aux muscles d’être prêts à réagir vite et de stopper le phénomène de déshydratation lors d’un effort physique7.

En quoi le stress affecte-t-il la santé physique ?

La réaction de stress est d’une grande utilité dans toute situation où le risque de mort existe, ou lorsqu’il est nécessaire d’agir rapidement. Inversement, un stress chronique élevé peut occasionner de nombreuses difficultés. Trop de stress affaiblit le système immunitaire et rend donc plus vulnérable à certaines maladies.

Lorsqu’il est soumis à un stress chronique, le corps va réagir de différentes manières aux quantités constantes d’hormones dont il est irrigué. D’après une étude de la Mayo Clinic8, des taux constamment élevés de cortisol vont favoriser la prise de poids, augmenter la tension artérielle, affaiblir la densité osseuse et favoriser l’apparition de pathologies telles que le syndrome de Cushing. Des taux élevés de cortisol peuvent également engendrer peau sèche et cheveux cassants.

Un stress chronique peut ainsi être à l’origine de nombreuses pathologies et affections graves. Le stress, en raison d’une tension artérielle continuellement élevée et d’un rythme cardiaque irrégulier, représente un risque accru de maladie cardio-vasculaire. Lors de la réaction de stress, les vaisseaux sanguins se contractent et cela peut conduire les plaquettes à s’agréger et former des caillots qui augmentent le risque d’AVC.

Le stress chronique va également brouiller les échanges entre le microbiote intestinal et le cerveau, ce qui peut engendrer des problèmes gastro-intestinaux.

Étant donné que les hormones détournent les ressources destinées au système immunitaire, celui-ci peut se trouver grandement affaibli par un stress chronique. Or, un système immunitaire affaibli est pour l’organisme synonyme d’une plus grande vulnérabilité aux virus et maladies. Un système immunitaire défaillant augmente également le risque de développer certains cancers, peut rendre plus sujet au diabète, peut favoriser la croissance de tumeurs et aggraver certaines pathologies préexistantes.

En quoi le stress affecte-t-il la santé psychique ?

Si le stress chronique a de nombreux effets délétères sur la santé physique, il en a également beaucoup sur la santé psychique. Les chercheurs de la Mayo Clinic ont ainsi découvert que le stress chronique favorisait un sentiment accru d’angoisse et de dépression. Le stress chronique peut nuire aux fonctions cognitives en provoquant troubles de la mémoire et brouillard mental9.

Le stress chronique est par ailleurs un facteur majeur de troubles du sommeil. Un afflux continu d’hormones du stress maintient le corps en état de tension et d’alerte, source d’insomnie aiguë. On soupçonne également le stress chronique de jouer un rôle non négligeable dans le syndrome de fatigue chronique (SFC).

Comment réduire le taux d’hormones dans l’organisme

Nombreux sont les techniques relativement simples et les autres changements de mode de vie qui permettent de réduire le taux d’hormones du stress dans le corps. Adopter un régime alimentaire plus sain comprenant plus de céréales complètes, de légumes, de fruits, de protéines maigres et de graisses bénéfiques peut aider à rééquilibrer le taux d’hormones.

De même, une activité physique régulière apaise les tensions et aide à réguler les humeurs, cela favorise également la baisse du taux de sécrétion de cortisol dans le corps. Les personnes qui suivent une routine sportive sont moins sujettes à un stress élevé que celles qui n’ont pas d’activité physique régulière.

Les techniques de relaxation telles que la respiration profonde, le yoga, le tai-chi ou la méditation peuvent réduire considérablement le taux d’hormones du stress dans l’organisme. Ces différentes méthodes permettent de gagner en sérénité et de moins sécréter ces hormones. Bien sûr, dormir suffisamment est également crucial pour diminuer la sécrétion d’hormones du stress.

Il est fortement conseillé, si l’on cherche à réduire son stress, d’éviter les comportements néfastes pour la santé que sont la consommation excessive d’alcool, la suralimentation ou la consommation de drogues.

Conclusion

Les hormones sécrétées par notre corps lors d’une réaction de stress jouent un rôle essentiel pour nous prémunir du danger. En revanche, le stress chronique est un état qu’il convient d’éviter. Un organisme saturé d’hormones du stress pendant de longues périodes est susceptible de développer de nombreuses pathologies physiques, de même que de nombreux troubles de santé mentale. Maîtriser le taux d’hormones du stress dans l’organisme est facteur de bonne santé générale.

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Sources
1 PubMed : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4933289/ DOI:  10.038/nn.4086
2 PubMed : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30855827/
3 PubMed : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29939538/
4 PubMed : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29489283/
5 PubMed : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30725944/
6 PubMed : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33257725/ DOI : 10.1038/s12276-020-00532-4
7 PubMed : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30252325/
8 https://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/cushing-syndrome/symptoms-causes/syc-20351310
9 https://www.mayoclinic.org/healthy-lifestyle/stress-management/in-depth/stress/art-20046037